Une fois de plus, comme c’est la tradition dans la série, Dexter est en avance sur ses collègues. Il ne lui faut pas longtemps pour mettre la main sur Travis. De toute façon, il est le seul pour le moment à savoir qu’il existe et qu’il est impliqué.
Cela dit, l’épisode ne se concentrera pas uniquement sur ce point. Il faut dire que cette saison, le casting est utilisé de façon équilibrée et cela permet d’entretenir un rythme assez uniforme de tous les côtés. Certes, Dexter est encore bien mis en avant, mais les détectives font aussi de réels progrès, bien que leur technique soit loin d’être exemplaire.
Ainsi, Batista et Quinn trouvent leur chemin vers de vieux papiers appartenant au professeur Gellar, et ce, en passant par son ancienne assistante/maitresse. Il est évident que le comportement de Quinn dans cette investigation sera la cause de futurs problèmes – ce n’est pas écrit, ni joué, avec beaucoup de finesse –, mais il faut reconnaitre que ce qui en découle offre à l’affaire centrale l’opportunité de ne pas soudainement freiner, surtout maintenant qu’il y a un suspect.
En fait, on peut sérieusement se demander comment cela va évoluer pour que la construction habituelle des saisons soit conservée. Gellar et Travis ne peuvent pas être arrêtés tout de suite – ou du moins pas avant la fin. D’un autre côté, il est possible que l’idée soit justement de sortir du schéma que l’on connait bien et ça serait la meilleure chose qui soit. Dans ce sens, nous voyons que Dexter garde ses distances avec le Doomsday Killer, lui qui tendait à devenir proche de ses cibles par le passé. Ici, son ami est Brother Sam et celui-ci entretient une relation plus classique avec le tueur, même si les discussions sur la foi sont souvent au cœur de leurs rencontres. On pourrait penser qu’il est présent dans le but d’aider Dexter à arrêter de tuer et, par conséquent, d’ouvrir une porte pour conclure la série – si besoin est.
À côté de tout ça, Deb est un peu perdue. Il lui faut une maison. C’est à cela que servira la storyline secondaire d’Anderson. On pourrait presque dire que c’est une mauvaise gestion des ressources, mais il faut admettre que le nouveau détective avait besoin de faire quelque chose et que ça lui permet de se rapprocher autant de Dexter que de Deb, ce qui n’est pas un mal pour asseoir sa position dans le show. Et donc, Deb est à un niveau où elle doit se poser de manière à faire le point sur le chaos qu’est devenue sa vie. Elle est en quête d’une stabilité et on peut espérer qu’elle la trouvera, car il serait dommage que ça soit le début de la fin de son règne en tant que lieutenant – quelques lignes de dialogues suggèrent des doutes à ce sujet.
The Angel of Death est un épisode qui offre un peu de matériel à tout le monde et qui maintient le rythme à un niveau régulier et des plus corrects afin de faire avancer les intrigues. Pas le temps de s’ennuyer, même si on n’est pas submergé par tout ce qui se passe. Cette fluidité rend l’ensemble des plus plaisants à suivre. On peut espérer que ça continuera ainsi, car pour ce faire, les scénaristes n’ont pas d’autre choix que de s’éloigner du schéma rigide de construction des saisons qu’ils calquent depuis trop longtemps, et il est plus que nécessaire que ça se produise.
source : critictoo.com