Étant donné la fin de Smokey and the Bandit (6.03), on pouvait s’attendre à ce que Travis et le professeur Gellar obtiennent enfin un peu d’attention de la part de la police. C’est évidemment le cas et cela permet de donner à ce début de saison l’opportunité de trouver une direction plus solide.
Il faut dire que jusqu’à présent, les protagonistes avaient tendance à s’éparpiller en s’engageant sur des voies différentes et pas toujours intéressantes. Dexter était le premier concerné, car ses meurtres paraissaient de plus en plus anecdotiques, comme étant plus une part de la routine des scénaristes que de la sienne.
Dex va avoir de quoi s’occuper, donc. Si les discussions avec Brother Sam sur la religion entrainent le personnage dans une direction des plus poussives afin de bien asseoir la thématique de la saison, les meurtres de Gellar ont le mérite de faire ressurgir sa passion première – on aura d’ailleurs droit à une référence au Ice Truck Killer. De ce fait, la maladie soudaine et étrangement commode d’Harrison ne parvient pas à générer la tension nécessaire, car tout est uniquement là pour parler un peu de Dieu. Par contre, la partie policière avec l’étude des scènes de crime et des corps fonctionne extrêmement bien.
Dans ce sens, Deb a clairement la meilleure place à avoir cette saison. Elle a presque pris les commandes de la série. Entre l’investigation qu’elle tente de contrôler, les petits jeux politiques de Laguerta, ses questionnements vestimentaires et son langage des plus colorés, elle domine l’épisode.
À côté, Quinn et Batista naviguent entre le ridicule et l’étrangement efficace, tandis que Mike Anderson s’impose immédiatement comme un ajout de choix pour redorer le blason d’un département de police qui avait vraiment besoin de sang neuf et de sérieux. Dans ce sens, Masuka se pose étonnement comme étant capable d’évaluer ses priorités, ce qui nous rappelle qu’il est plus qu’un clown et que son travail se doit d’être irréprochable.
Il ne reste alors plus beaucoup de place pour Gellar et Travis, mais le duo trouve tout de même l’opportunité de nous en dévoiler légèrement plus au sujet de leur relation très particulièrement perturbante. Au fur et à mesure que la police en apprend plus, un tableau assez sombre nous est peint de Gellar. Le professeur n’en est clairement pas à ses débuts et ses premiers pas en tant que serial killer montrent qu’il peut être réellement effrayant et encore plus violent qu’il ne le laissait apparaitre – ce qui était pourtant déjà beaucoup.
Dexter cherche donc à trouver sa route entre religion et tueurs en série. Les deux thématiques se rencontrent pour nous offrir une imagerie qui marquera indéniablement toute cette saison. A Horse Of A Different Color apparait en tout cas comme étant un épisode pivot qui est perfectible, mais qui fait tout de même ce qui est nécessaire pour canaliser les différentes énergies qui grandissaient sans réelles directions durant les trois précédents épisodes. Concrètement, la chasse au tueur en série est lancée, et c’est prometteur.
source : critictoo.com