À une époque, Dexter s’est questionné sur la pérennité de son activité extraprofessionnelle. Aujourd’hui, il doit faire face à ce qui pourrait advenir de lui s’il parvient à tenir jusqu’à la retraite, et ce n’est pas trop beau à voir.
Quand il fréquentait Trinity, Dexter l’admirait parce qu’il avait, semble-t-il, tout compris. Bien entendu, à la fin, il est apparu que ce n’était pas le cas et que les choix qu’il avait faits pour tenir aussi longtemps n’avaient pas été les meilleurs. Cela dit, en apprenant de tout ça, Dex pourrait bien arriver à la retraite.
Smokey and the Bandit finira dès lors par le mettre face à la triste réalité qu’est la vieillesse. Pour la première fois, il va donc devoir se questionner réellement sur ce qu’il pourrait devenir en continuant sur cette route qui lui réussit tant actuellement. Après tout, son rituel est assez demandant, il n’aura pas forcément la force de le poursuivre éternellement. Et puis, à sa mort, il espère que Harrison ne découvrira pas qui il est vraiment, mais qu’est-ce qui peut le garantir. Dexter doit-il dès à présent songer à mettre son Dark Passenger à la retraite ? Après tout, pourquoi ne pas terminer la série sur la fin de sa carrière de tueur ?
On n’en est pas encore là, et de loin. Donc, pour le moment, nous avons le droit à un meurtre par épisode et cela commence étrangement à paraitre assez mécanique, même si on n’en est qu’à l’épisode 3 de la saison. Il faut dire que Dexter est dans sa routine et c’est à côté que les choses intéressantes et nouvelles se produisent.
Le duo Travis/Gellar est toujours plus prometteur, bien que l’on doive attendre la scène finale pour réellement en prendre la mesure. C’est un peu dommage que la série ait lâché la partie mystère autour du tueur de la saison, étant donné que l’on sait qui est responsable et ça aurait gagné en impact si cela n’avait pas été dévoilé immédiatement. Cela dit, il faut reconnaitre que le professeur Gellar a beaucoup à nous révéler et profite bien de l’exposition de Travis pour se tenir dans l’ombre et devenir de plus en plus intrigant. La manière avec laquelle les révélations tomberont de ce côté-là déterminera probablement la qualité générale de cette saison, car les attentes risquent de monter haut.
À côté, Deb est prise entre son travail et la politique qui va avec. Laguerta obtient de cette façon une excuse pour rester dans le décor et paraitre encore moins appréciable qu’elle le fut précédemment. À une époque, il n’était pas difficile de la soutenir, à présent, elle semble avant tout là pour être détestable. En tout cas, Deb s’en sort plutôt bien et ça pourrait être meilleur si Quinn n’avait pas retrouvé sa mauvaise place dans l’équation. Le personnage n’a jamais réellement trouvé ses marques depuis son arrivée. Remplacer Doakes était impossible et la direction qu’il a empruntée n’a jamais aidé à le rendre appréciable plus que nécessaire. Maintenant, on devrait se préoccuper de lui, mais ce n’est pas vraiment réalisable.
Enfin, la distribution de la série accueille Billy Brown dans la peau de Mike Anderson, le détective qui reprend l’ancien poste de Deb. En une scène il impose un charisme indéniable qui suggère qu’il pourrait changer la dynamique du commissariat dans le bon sens. On pourra certainement se faire une opinion sans trop tarder.
Au final, cet épisode jongle entre l’aspect routinier de Dexter – nous en sommes à la saison 6 après tout – et l’installation progressive d’éléments nouveaux qui redessinent petit à petit les contours de l’univers du show. Il y a des choses prometteuses et d’autres qui handicapent légèrement le reste, mais dans l’ensemble ça reste efficace et avec suffisamment de points intriguants dans l’histoire pour maintenir l’attention.
source : critictoo.com