Cette septième saison de Dexter fut pleine de surprises et il y en avait encore quelques-unes en stock. Dommage que les meilleures n’aient pas été gardées pour la fin.
Avec Hannah derrière les barreaux, c’est une page supplémentaire qui se tourne sans véritablement faire des étincelles. La tueuse en série s’offrira un dernier tête à tête avec Debra pour injecter une légère dose de venin, mais elle est relativement sous-exploitée et est discrètement dirigée vers la sortie, puisque les Morgan ont d’autres problèmes.
Le plus important est Laguerta. Tout l’épisode tourne d’ailleurs autour d’elle. Pour l’occasion, Dexter repensera à une grosse erreur qu’il a faite avec Doakes qui est finalement à l’origine de la situation actuelle. L’opportunité de ramener Erik King est saisie, ce qui nous donne des flashbacks sympathiques. Sa présence apporte un plus non négligeable, même s’il rappelle malheureusement trop ce qu’était la série au départ, forçant un parallèle qui n’est pas à l’avantage de ce season finale. Il faut dire que cet épisode manque clairement de carburant et s’économise un peu trop pour nous entrainer vers une conclusion qui se forme péniblement.
Le problème principal se trouve dans le fait que Laguerta utilise toutes ses cartouches dès le départ. Pour la faire continuer, on nous sort des coïncidences douloureusement pénibles et la cohésion de l’intrigue est mise à très rude épreuve. La capitaine parvient donc à obtenir des mandats pour une investigation qu’on lui a interdit de poursuivre, et ce, grâce à des preuves qui ont mis 11 épisodes à arriver sur son bureau – tout ça parce que soudainement elle n’ouvrait plus son courrier. Difficile à avaler, mais le timing se doit d’être précis afin que le choc que l’on nous prépare pour la conclusion soit efficace.
La chute de l’épisode est justement tout ce qui semblait compter pour les scénaristes, puisqu’elle révèle qu’en fin de compte, cette saison était réellement plus au sujet de Deb que de son frère – qui joue éternellement au yo-yo avec son code. Le problème à ce stade est qu’à force de tirer sur la corde, le personnage devient instable à tous les niveaux. Le plus inquiétant étant du point de vue narratif, car on peut vraiment se demander quelle sera sa place à l’avenir, déjà qu’elle a eu du mal à maintenir l’actuelle cette année.
Il est de toute façon trop tôt pour penser à la saison 8. Un chapitre se termine, un autre peut commencer et, avec un peu de chance, les scénaristes ont de bonnes idées en réserve pour ce qui est à venir.
Cela ne serait pas du luxe concernant Quinn qu’ils ont préféré oublier pour le moment afin de ne pas avoir à gérer la vacuité de son intrigue. Si ce season finale doit nous donner des indices sur son avenir, il est possible d’imaginer qu’il rentrera dans le droit chemin et deviendra le beau-frère d’Angel, comme ça ils pourront s’associer et tenir le restaurant familial ensemble. Heureusement, Masuka est là pour maintenir intact une partie de l’esprit du show.
Surprise, Motherf**ker! est donc une conclusion passable à une saison qui était pourtant parvenue à surprendre et à sérieusement remonter le niveau de la série. L’idée ici n’était pas vraiment de conclure, mais de provoquer un bouleversement pour la suite. Dans ce sens, difficile de dire que l’épisode passe à côté de ce qu’il devait accomplir. Malgré tout, il tombe à plat, tout particulièrement du côté émotionnel à cause de détours ridicules et d’esquives inutiles. Il n’y a cependant pas de quoi être pessimiste pour la suite, étant donné que les portes qui sont ouvertes devraient permettre à la saison 8 de laisser entrer un vent de fraicheur dans les bureaux de la division homicide de la police de Miami. À ce stade, il est difficile de véritablement s’en plaindre, au contraire.
source : critictoo.com