Après avoir finalement mis Deb face à la réalité des activités nocturnes de son frère, les scénaristes de Dexter devaient gérer les conséquences. Ce season premiere va alors tourner autour de cette idée, car Dex ne va pas simplement confesser à sa sœur qu’il est le Bay Harbor Butcher, il va la mener en bateau. Le point faible de sa stratégie étant que Deb a elle aussi été la cible d’un tueur en série et elle relie les points sans trop tarder.
Cela dit, si tout ceci n’est pas vraiment surprenant et ne s’éloigne pas spécialement de ce que l’on pouvait attendre, il faut bien admettre que le processus de déduction est un peu pénible. Alors, pour tenter de rendre tout cela un peu plus digeste et pour introduire le nouveau méchant de la saison, on va offrir à Mike une pauvre sortie qui permet à ses collègues de s’intéresser à un tueur particulier.
Dexter a dès lors de quoi s’occuper, surtout que l’on nous ramène également sans tarder Louis Greene, le serial killer en devenir. Le garder à portée de main pourrait s’avérer fort pratique, car avec son profil, il ne serait pas difficile pour Dex de diriger des preuves vers lui pour qu’il prenne le blâme pour des meurtres. Enfin, ce n’est qu’une supposition. Il parait cependant clair que Louis va être une nuisance.
Quoi qu’il en soit, Dexter s’occupe avec son meurtre de la semaine qui lui est livré sur un plateau. Tant de facilités, c’est criminel. Sous ses airs de serial drama, cette série possède une formule qui apparait par moment bien plus rigide qu’on aurait pu le penser, et ça demande alors l’utilisation de raccourcis scénaristiques pour la maintenir en place. Malgré tout, la victime n’est pas uniquement là pour le rituel, elle est également ici pour lancer la storyline de la saison. Cette fois, on nous sort les criminels d’Europe de l’Est semble-t-il. Miami n’a vraiment pas une population très fréquentable.
À côté, Debra est donc en pleine crise. Entre Mike qui est remercié de façon expéditive et la couleuvre que son frère veut lui faire avaler, il n’est pas étonnant qu’elle soit au bord de la crise de nerfs. Il n’empêche que tout ceci est géré avec un certain manque de doigté. Le timing est un peu poussif et cela impose une tension assez indigeste à toute cette partie. Heureusement, la scène finale est là pour libérer la pression, ce qui devrait permettre à la suite d’être plus fluide.
En parallèle des deux principales intrigues de l’épisode, nous retrouvons bien entendu les membres de la police de Miami. Si Batista et Quinn ne changent pas et font le point pour nous mettre au courant de ce triste état de fait, il apparait évident que Laguerta est en bonne voie pour avoir quelque chose à faire cette année. Voilà bien plus d‘une saison qu’elle peine à justifier sa présence, lui offrir une chance de ne pas renouveler ça n’est pas une mauvaise chose, même si cela parait être un peu trop forcé dès le départ. Avec elle, de toute façon, on n’en attend pas vraiment plus.
Avec Are You…?, cette saison 7 commence sans tenter de révolutionner quoi que ce soit. On aurait certainement pu s’attendre à une plus grosse prise de risques, mais l’équipe scénaristique est clairement hésitante. Cet épisode essaie donc de restaurer une certaine routine tout en enclenchant avec maladresse les changements inévitables annoncés. Le résultat n’est pas aussi enthousiasmant qu’il aurait pu l’être et on peut espérer que la chute de ce season premiere nous entrainera sur une route moins balisée pour la suite.
Source : critictoo.com