Petit changement d’équipe dans Dexter cette semaine, étant donné que Harry a laissé sa place à Rudy aka Brian aka Ice Truck Killer. C’est donc une réunion de famille d’un autre ordre qui sera à la tête de la chasse du jour. La cible est Trinity, ou plutôt, son fils, puisque Arthur Mitchell a lui aussi déjà été tué par Dexter.
Cela fait beaucoup de fantômes du passé qui refont surface pour une petite démonstration. Il est question ici de gérer la mort de Brother Sam, de pousser Dexter à oublier cette lueur d’espoir qui caractérisait le criminel repenti. C’est à ça que son frère doit servir. Il l’encourage à tuer pour tuer, à laisser derrière lui les questionnements, le code d’Harry, la possibilité d’un changement de cap. Concrètement, nous avons un road trip qui, comme beaucoup de voyages de ce genre dans l’univers de la fiction américaine, sert à remettre en perspective la vie que l’on abandonne le temps de quelques jours.
Dexter retrouve ainsi Jonah et cherche à savoir s’il a tué sa mère et sa sœur, s’il est à son tour devenu un tueur comme son père. Étonnement avec une telle thématique, on aurait pu croire que cela s’orienterait de nouveau sur l’hérédité qui pourrait toucher Harrison, mais on passera heureusement à côté. Il faut dire que l’ensemble du voyage est majoritairement comblé par les dialogues entre Brian et Dexter. Des échanges qui font rapidement regretter l’absence d’Harry, car cette alternance dans la conscience du tueur deviendra vite fatiguante, rendant ce trip dans le Nebraska presque interminable.
Deb le ressent aussi de cette façon, mais c’est surtout parce qu’elle a besoin de son frère après la dernière embouche de Laguerta. Ce nouveau poste de lieutenant est une véritable malédiction, car si Doomsday Killer n’est pas appréhendé sans tarder, ce sera la fin de sa carrière. Heureusement, même si du côté des investigations de ce genre, Dexter est toujours en avance sur la police, nous avons Louis Greene, l’interne de Masuka, qui sait se rendre des plus utiles, ce qui permettra à cette partie de l’histoire de ne pas trop stagner. Et au milieu, Quinn redorera son image, et il en avait bien besoin.
Enfin, nous avons encore le professeur et Travis. Ils sont en train de se séparer et le processus leur demande quelques mises au point. Les hésitations de Travis sont de plus en plus utilisées pour gagner du temps. Au départ, ça permettait de mieux le cerner, de comprendre quel genre de personne il était, mais à présent, il apparait surtout que c’est un accessoire scénaristique servant à étirer une storyline qui se doit de continuer un peu. Le tueur, c’est Gellar, Travis est ici pour créer de l’imprévu, car le professeur ne laisse rien au hasard. Dans ce sens, il ne serait pas étonnant que Lisa, la sœur de Travis, se retrouve au milieu du conflit pour apporter une ampleur émotionnelle supplémentaire et pour faire monter encore plus les enjeux – mais nous n’en sommes pas encore là.
Au final, sous couvert d’une remise en cause identitaire, Nebraska se présente surtout comme étant un épisode servant à donner un coup de frein à tout ce qui se déroule cette saison. Confronter Dexter aux conséquences d’actions passées ou le mettre dans une situation où il s’affranchirait de son code, c’était une approche pertinente, mais ça ne fonctionne pas aussi bien qu’on aurait pu l’espérer. Heureusement, tout ceci n’était que temporaire, retour à une activité normale dans le prochain épisode.
source : critictoo.com