Contrairement à la saison dernière, nous retrouvons Dexter et ses collègues de la division homicide de Miami quelque temps après les avoir quittés. Il est donc opportun de faire le point et de découvrir ce qui a tracassé notre tueur dernièrement.
Rien. La vie est belle pour lui. Son activité de meurtrier ne rencontre pas d’obstacles particuliers. Il a une nounou qui s’occupe bien d’Harrison. Au boulot, tout va bien. Ses plans pour ce season premiere sont simples : faire admettre son fils dans une bonne école maternelle et se rendre à la réunion d’anciens élèves du lycée pour tuer la star de sa génération, car il a assassiné sa femme qui se trouvait être l’une des rares personnes à faire attention à Dexter durant son adolescence.
Arrivée à ce stade, la série est bien rodée. Du coup, tout se passe avec une fluidité déconcertante. Dexter avance avec confiance et détermination, parvenant à obtenir ce qu’il veut. Cependant, le show a toujours sa thématique de la saison et celle qui va alimenter les épisodes à venir est la religion.
Ainsi, Dex est confronté au fait qu’il ne connait strictement rien à ce domaine et qu’il ne s’était jamais vraiment posé de questions à ce sujet. Quand on suit sa logique, c’est plutôt compréhensible. Cela dit, il se demande si offrir à Harrison des bases sur le sujet ne serait pas un moyen de lui donner quelque chose qui pourrait éviter qu’il ne devienne comme lui. Après tout, il ne va pas lui apprendre le code d’Harry, ça paraitrait un peu étrange.
L’idée est ici d’orienter Dexter vers des thèmes qui pourraient sans aucun doute apporter une nouvelle dimension au fameux code. C’est régulier depuis le début du show, cette volonté de redéfinir les fondements du personnage, et l’angle religieux a un potentiel indéniable. De plus, il est directement lié aux deux tueurs de la saison qui viennent de commettre leur premier meurtre. Enfin, ça, c’est un sujet qu’il faudra creuser un peu plus en profondeur par la suite.
À côté, nous avons donc la réunion d’anciens élèves. Elle se déroule plutôt bien, évitant de nous servir les pires clichés du genre et optant pour une approche assez intéressante vis-à-vis de Dexter. Il se trouve qu’il a fait quelque chose de sa vie et il a été touché par un drame, sans oublier le fait qu’il a fait pas mal de musculation depuis 20 ans. Bref, ancien étudiant perdu dans la masse, il est aujourd’hui populaire et ça le change. En tout cas, ça apporte une touche d’humour qui s’accorde plutôt bien avec un épisode qui est relativement léger à la base.
C’est d’ailleurs étonnant de retrouver la série débarrassée de beaucoup des lourdeurs qui commençaient à réellement devenir handicapantes. Le couple Batista/Laguerta n’est plus, ce qui est une très bonne chose. Masuka se voit offrir un poil plus de temps d’antenne, ce qui n’est pas le cas de Quinn qui est assez effacé, tandis que Deb reste à sa place et délivre quelques dialogues à sa sauce.
Globalement, si la mécanique générale n’était pas aussi routinière, il n’y aurait eu rien à redire de ce Those Kinds Of Things. Malheureusement, même si avoir un Dexter au top de la forme est engageant, il est difficile de ne pas être légèrement agacé par la prévisibilité de certaines scènes. Cela dit, c’est la sixième saison et la série n’a plus à montrer à quel point la rigidité de sa formule peut être un obstacle en terme de spontanéité. Quoi qu’il en soit, cette reprise est prometteuse.
source : critictoo.com